Comment devenir Franc-Maçon ?
A La Gloire Du Grand Architecte De L’Univers
ORDRE INTERIEUR DU REGIME ECOSSAIS RECTIFIE
« Non nobis, Domine, non nobis sed nomini Tuo da gloriam »
Élaboré parLe Chapitre du Grand Prieuré de Nouvelle France
Ce texte ci-dessous est la propriété G P N F
Section II
Un mode d'expression perpétuel
Sommaire
L'initation - Le Symbolisme Le secret
1 - Un événement capital : l'initiation.
2 - Tout à la fois, formation et découverte. L'enseignement maçonnique.
3 - Il y a des degrés ou grades dans l'initiation.
4 - Un mode de communication spécifique: le rituel.
5 - Mise en condition ou goût du décorum ?
6 - La pratique du rituel : une source de perfectionnement.
8 - Symbolisme et langage secret.
9 - Une méthode d'investigation non-cartésienne qui produirait des rationalistes ?
10 - La tradition maçonnique secrète.
12 - ... Et la discrétion Maçonnique
AVERTISSEMENT
Le Perfectionnement moral et SPIRITUEL recherché par les Francs-Maçons se traduit à travers des modes d’expression particuliers, qui remontent aux temps les plus reculés de l’Humanité, et qui se sont perpétués à travers les siècles.
Il s’agit essentiellement de l’initiation, de l’usage du langage symbolique, de la pratique du rituel.
Ils sont vivants aujourd’hui encore sur toute la surface de la terre, dans toutes les civilisations, voire dans la vie quotidienne et professionnelle. Les découvertes de la science moderne: la psychanalyse, la psychologie appliquée, ont confirmé l’efficacité de modes d’expression qui, au premier abord, paraissent inhabituel.
I - UN ÉVÉNEMENT CAPITAL: L’INITIATION
Matériellement, il s’agit d’une cérémonie solennelle qui se déroule selon les anciens usages.
Au cours de celle-ci, les membres d’une Loge reçoivent un Profane dans l’Ordre maçonnique, après s’être assuré qu’il en est digne.
Pour le Profane, c’est le commencement (du latin INITIUM) d’une nouvelle découverte de soi-même. C’est l’occasion d’exprimer librement et sincèrement son désir de rechercher un perfectionnement moral et SPIRITUEL.
Au cours de cette cérémonie, le PROFANE reçoit les premiers enseignements secrets et initiatiques qui feront de lui un Apprenti.
C’est aussi un moyen ou un assemblage de moyens faits d’allégories et de symboles. Ceux-ci tendent à mettre le profane sur la voie de perspectives nouvelles, qui feront éclore en lui des disciplines intérieures, qui déboucheront sur la tolérance spirituelle et la Fraternité sociale et qui développeront le sens de l’harmonie.
L’initiation maçonnique n’est pas, comme beaucoup le pensent, une cérémonie mystérieuse, au cours de laquelle on communiquerait à l’intéressé des secrets plus ou moins magiques, tout en lui demandant de renoncer à sa personnalité afin de se consacrer corps et âme à des tâches sulfureuses, sous peine d’être exposé aux pires sévices.
C’est, beaucoup plus simplement, l’occasion qui est donnée au profane de réexaminer des idées reçues et des jugements subjectifs, en l’engageant, désormais, à chercher en lui-même et par lui-même sa vérité qui n’est évidemment par celle de son voisin ou de son frère (les portes de la maison du Père sont innombrables).
Cette recherche ne peut s’appuyer que sur une vision objective des choses, accordant force et valeur à toutes les opinions sincères, même si elles sont différentes des convictions qu’il professe lui-même.
C’est donc une invitation au perfectionnement personnel et une porte ouverte dans cette voie. En franchissant cette porte, le nouvel initié meurt, d’une certaine manière, à la facilité du monde et s’engage sur un chemin qui doit le mener vers ce que nous appelons la Lumière.
Ce chemin, Il le parcourt librement, s’appuyant sur la Fraternité dans laquelle il a été admis et qui est composée d’hommes et de femmes poursuivant la même quête. Les mystères qui lui sont proposés au moment de son entrée dans l’Ordre sont uniquement des sujets de réflexion, s’appuyant sur le symbolisme et la tradition, que lui seul pourra approfondir, selon son génie propre, dans le secret de sa conscience.
II - TOUT À LA FOIS ÉDUCATION, FORMATION ET DÉCOUVERTE: « L’ENSEIGNEMENT MAÇONNIQUE »
L’enseignement maçonnique se traduit par l’étude que chaque maçon fait, pour lui-même, d’un ensemble de texte et représentations symboliques qui nous a été transmis par la Tradition.
Le mode d’expression, (à l’aide des symboles) a pour caractéristique de pouvoir être examiné sous tous les angles de l’humain.
Le message initiatique a donc un caractère universel. C’est un enseignement de choix où chacun trouve une signification et un attachement particulier. Ils lui permettent de suivre sa direction propre selon son tempérament, sa formation, ses aspirations dans les domaines de la vie pratique, de la morale, de la philosophie, de la religion, de la spiritualité.
Il faut ajouter que si chaque maçon poursuit individuellement sa recherche, il n’en est pas pour autant seul, car la Loge est un groupe, un creuset où les tendances, les idées se confrontent sans qu’aucune pression ne s’exerce en vertu de la règle du « Maçon libre dans une Loge libre ».
III - IL Y A DES DEGRÉS OU GRADES DANS L’INITIATION.
Il y a des degrés ou grades dans l’initiation parce qu’il y a plusieurs degrés ou grades dans la connaissance.
Chaque passage d’un Franc-maçon d’un degré ou grade à un autre constitue une initiation nouvelle (un nouveau départ).
C’est ainsi que l’Apprenti n’est en fait que l’Aspirant de l’ancien compagnonnage, l’Initié en est le Compagnon, et l’Adepte (celui qui a acquis) le Maître.
IV - UN MODE DE COMMUNICATION SPÉCIFIQUE :
LE RITUEL
D’une manière générale un rituel est un acte, ou une succession d’actes auxquels les hommes et les femmes reconnaissent un sens affectif, spirituel, philosophique.
Dans la vie profane, la minute de silence, le garde-à-vous, l’audition debout de l’hymne national, tous sont des exemples d’actes rituels.
Dans la vie religieuse, on connaît de nombreuses attitudes rituelles: joindre les mains, faire le signe de croix, se mettre à genoux, etc…
Il est clair, par les exemples donnés, que la pratique d’un rituel renforce considérablement le sens profond des textes, des représentations symboliques, ou allégoriques qui l’accompagnent.
En maçonnerie, le Rituel est l’ensemble des actes, gestes, attitudes et paroles symboliques, hérités de la Tradition et fixés par l’usage.
C’est par le moyen du Rituel que sont transmis les enseignements fondamentaux de notre Ordre.
V - MISE EN CONDITION OU GOÛT DU DÉCORUM ?
Le rituel est un moyen d’Éveil; on peut, d’une certaine manière, et pour en percevoir la nature, lui trouver des rapports avec la méthode du psychodrame. Il a tout d’abord pour effet certain de créer les conditions matérielles d’une rupture totale avec la vie profane, permettant ainsi aux « travaux» de se dérouler en toute sérénité… De plus, la participation active demandée à tous les membres de la Loge le fait entrer directement en contact avec l’EXPRESSION symbolique des travaux maçonnique. Il les libère enfin de l’excès de logique, de matérialisme ou de rationalisme des actes quotidiens.
Mais par ailleurs, et c’est, de loin, son rôle le plus important, le rituel est la manière irremplaçable de transmettre certains enseignements qui ne peuvent prendre leur sens que s’ils sont vécus au lieu d’être énoncés. La Pratique du Rituel maçonnique nécessite l’usage ou la présence de divers objets et décors symboliques. Ceux-ci ne sont cependant présents que pour exprimer leur sens caché.
La force du rituel réside dans sa signification sous-jacente; elle n’est importante que par la manière dont il est pratiqué et par l’importance que chacun lui impartit au fond de lui-même. Le décorum n’est qu’accessoire ; il peut, à la limite, n’être que simplement rappelé schématiquement.
Des excès dans l’usage du cérémonial ou du décorum ne peuvent donc exister que par une mauvaise interprétation de la Tradition initiatique.
VI - LA PRATIQUE DU RITUEL: SOURCE DE PERFECTIONNEMENT
Le rituel étant un ensemble d’actes symboliques auxquels sont associés tous les membres de la Loge, l’enseignement proposé se trouve, chaque fois, physiquement vécu.
De ce fait, il est l’origine d’une méditation souvent sollicitée.
De plus, certains symboles ne peuvent prendre leur force et leur signification profonde que s’ils expriment un « engagement personnel » vécu symboliquement.
La pratique du Rituel est donc source de perfectionnement par le fait qu’elle est dans l’espace, le véhicule caché des pensées initiatiques. Elle protège à travers le temps les idées qu’elle renforce.
C’est par la tripe fonction de suggestion, de conservation et de transmission que la pratique du rituel peut apporter une certaine connaissance profonde des mystères maçonniques.
VII - SYMBOLE, LE MOT-CLEF…
Le symbole c’est un mode d’expression s’appuyant sur des représentations matérielles dans lesquelles l’esprit peut, par association d’idées, trouver des sources de méditations.
Exemple: Les idéogrammes, le code de la route sont des images porteuses d’une idée et d’une seule. Un symbole est une sorte d’idéogramme porteur d’une multitude de significations, selon l’angle sous lequel on le considère.
Dans la vie profane, par exemple, un drapeau est un symbole, il est porteur pour chacun d’entre nous d’un message profond, intime, il peut être source de méditation ; il peut être générateur d’un certain « rituel » (le monument aux morts), acte vécu renforçant la signification du symbole.
Disons encore, pour être clair, qu’une alliance en or est un objet symbolique dont le sens réel est parfaitement distinct de la manifestation matérielle.
En maçonnerie, l’ensemble de l’enseignement constitue le « SYMBOLISME ».
Le SYMBOLISME maçonnique, n’est pas seulement le véhicule d’une vérité intransmissible par les voies conventionnelles, c’est aussi la représentation allégorique de la CONNAISSANCE.
Le cartésianisme, qui a dissocié l’esprit de la matière, est responsable de ce que, dans l’ensemble, le monde moderne a considérablement fait reculer la pratique et l’intelligence
des enseignements par symboles en dépit de leur irremplaçable pouvoir de transmission dans le domaine spirituel.
VIII - SYMBOLISME ET LANGAGE SECRET
Le symbolisme est un langage qui n’est secret que pour qui ne peut le comprendre. Ce qui a fait dire à René Guenon que les symboles sont devenus des allégories pour qui ne peut plus les interpréter, car ils ne peuvent plus transmettre le message de la Vérité.
Malheureusement cet enseignement n’est pratiquement plus perçu dans le monde profane ou religieux des pays occidentaux. Il n’y a plus guère que la Franc-maçonnerie qui soit susceptible de perpétuer et renouer avec la grande Tradition par la richesse de son enseignement symbolique.
Les grands concepts fondamentaux intransmissibles par des moyens intellectuels ordinaires ne peuvent se manifester que par la compréhension parfaite des grands symboles, par ce que Schwaller de Lubicz appelait « l’intelligence du cœur ». Cet entendement ne peut donc être que strictement personnel, puisqu’il est fonction de l’évolution et des orientations de chacun.
Cela explique en partie pourquoi tous ceux qui n’ont pas su ou pas voulu examiner le problème du symbolisme avec l’éclectisme et la largeur de vue propres au véritable scientifique se sont finalement contentés de masquer leurs carences en reléguant le symbolisme au rang des langages cryptographiques primitifs.
IX - UNE MÉTHODE D’INVESTIGATION NON CARTÉSIENNE
QUI PRODUIRAIT DES RATIONALISTES ?
L’un des aspects fondamentaux de la Franc-maçonnerie est le perfectionnement de l’homme et de la femme, y compris dans les manifestations les plus concrètes de la vie contemporaine.
C’est pourquoi les Loges consacrent une part de leurs travaux à l’étude des problèmes de la Société contemporaine.
Selon la méthode maçonnique, ces problèmes sont abordés avec le maximum d’objectivité dans un esprit de tolérance absolue: c’est alors la « Voix de la Raison » qui doit s’exprimer en ces circonstances.
Le libre examen de toutes les idées, suggestions, doctrines humaines qu’ils étudient procède de la raison, mais l’édification d’une société et d’une humanité meilleure auxquels ils tendent, témoigne incontestablement d’un idéalisme élevé.
C’est pourquoi dire que les Maçons sont rationalistes, c’est ne considérer qu’un seul aspect de leur doctrine. Un maçon qui serait rationaliste et rien que cela oublierait la part la plus importante du travail maçonnique.
X - LA TRADITION MAÇONNIQUE SECRÈTE
La Tradition maçonnique doit rester secrète pour de multiples raisons et notamment celles-ci:
La Franc-maçonnerie est une société initiatique, sa doctrine et ses principes se transmettent de maçon à maçon, de génération à génération. La révélation par l’initiation est une des attitudes indispensables pour recevoir convenablement le message symbolique.
Les travaux maçonniques, pour être accomplis en toute quiétude et sérénité, doivent se dérouler à l’abri du remous des foules.
Dans certains pays totalitaires, la Franc-maçonnerie est persécutée. Le secret est donc, pour elle, une forme de l’instinct de conservation.
On peut dire également, en se référant à la Tradition, que les Francs-maçons ont moralement le devoir de ne pas « vulgariser » la Tradition, les formules ancestrales, qui se sont transmises depuis l’origine des temps.
Le dépôt qui en est fait à chacun de nous, est celui d’un bien universel sur lequel nous n’avons absolument aucun droit. La tradition maçonnique doit sans aucune hésitation rester en dehors du monde profane.
Enfin, une telle divulgation serait non seulement inutile, mais elle détruirait l’efficacité du message qui ne peut être convenablement reçu qu’à travers une révélation progressive dont les étapes sont étalées sur un long laps de temps.
XI - LE SECRET MAÇONNIQUE…
Il ne réside pas dans le seul fait de ne pas dire ce que l’on sait ou ce que l’on croit avoir compris. Le véritable secret maçonnique c’est le message incommunicable, inexprimable, et qui n’est compréhensible qu’entre véritables Initiés. Tous les écrits qui se veulent révélateurs, ainsi que les indiscrétions, ne changent rien. Ce n’est pas en « potassant » qu’on acquiert la « Connaissance ». L’enseignement livresque n’ayant jamais fait progresser d’un pas l’initié vers la Connaissance, c’est seulement la pratique des rituels qui ouvre cette voie.
XII - ET LA DISCRÉTION MAÇONNIQUE
La discrétion maçonnique est l’apparence extérieure de la réserve, de l’attention que tout Maçon doit manifester par sa discipline intellectuelle. C’est dans le silence et en écoutant que l’on apprend à mieux penser. C’est aussi et peut-être avant toute chose, la forme visible de l’humilité et de la pudeur. On a toujours plus gagné à écouter qu’à parler, c’est une règle éternelle de sagesse
Lettre ouverte
Tout d’abord quelques mots sur l’Ordre des F.M
Section I
Un Ordre Traditionnel: l’origine et l’histoire de la F.M.
Section II
Un mode d’expression perpétuel
Section III
Des rites, des Loges, des tendances de la F.M.